Avec Oracle VirtualBox et VMware Player, il existe pour les utilisateurs privés deux virtualisateurs faciles à utiliser, disponibles pour Windows 10, Linux et en partie aussi pour le Mac . Dans l’article suivant, nous présentons les avantages et les inconvénients des deux plates-formes de virtualisation et recommandons le programme le mieux adapté aux utilisateurs privés.
VirtualBox est disponible pour Windows, Linux et même Mac OS, tandis que VMware Player ne peut être installé que sous Windows ou Linux.
Les deux produits sont identiques dans la mise en œuvre, mais pas dans l’étendue des fonctions. En principe, on peut dire que VirtualBox offre plus de fonctions. VMware a réservé de nombreuses fonctions manquantes à sa variante payante VMware Workstation Pro.
Pour les utilisateurs à domicile, VirtualBox est à notre avis le meilleur choix, car aucune fonction n’a été artificiellement réduite ou même complètement supprimée.
Table des matières
1. domaines d’application des virtualisateurs
Avec un virtualiseur, vous pouvez exécuter presque n’importe quel système d’exploitation dans un environnement virtuel, sans devoir par exemple adapter l’environnement de démarrage ou risquer d’endommager le système réel. Les domaines d’utilisation typiques des machines virtuelles (VM) sont les systèmes d’exploitation installés pour tester des logiciels, l’utilisation de systèmes d’exploitation plus anciens comme Windows XP dans une machine virtuelle ou la navigation dans l’une des nombreuses distributions Linux sous forme de Live CD.
.Même Microsoft lui-même propose en toute légalité toutes les versions courantes de Windows, de Windows 7 à Windows 10, sous forme de machines virtuelles à tester, qui peuvent être exécutées sans problème avec tous les virtualisateurs courants.
2. VirtualBox et VMware Player sont disponibles pour ces plates-formes
Oracle VirtualBox est disponible en téléchargement gratuit pour Windows, MacOS X, de nombreuses distributions Linux et Solaris. VMware Workstation Player n’existe en revanche que pour Windows et Linux. Avec VMware Fusion , il existe certes un virtualisateur pour les utilisateurs Mac, mais celui-ci n’est pas gratuit. La licence standard de VMware Fusion pour Mac coûte 88,95 euros.
Lagratuité des deux produits est toutefois réservée à un usage privé. La variante payante de VMware Player s’appelle VMware Workstation Pro et coûte déjà 165,95 euros, mais offre en contrepartie plus de fonctions comme par exemple des snapshots, des VM cryptées ou une connexion à un serveur VMware. Sur la page d’accueil du fabricant, vous trouverez une comparaison entre VMware Workstation Player et Workstation Pro.
Pour VirtualBox, la situation est un peu plus compliquée. En principe, Oracle propose VirtualBox gratuitement et publie le virtualisateur sous la GNU General Public License (GPL) version 2. L’Extension Pack optionnel (extensions de gaz VirtualBox) est par contre soumis à la Personal Use and Evaluation License (PUEL). Une licence est donc nécessaire pour l‘utilisation commerciale des extensions de gaz. Il n’est pas toujours évident de savoir quand il s’agit d’une utilisation commerciale, surtout dans le domaine de l’éducation.
3. VirtualBox vs VMware – fonctions et différences
Les deux virtualisateurs fonctionnent selon le même principe et utilisent un hyperviseur de type 2, qui fonctionne comme une couche propre entre le système d’exploitation (hôte) et les VM. L’hyperviseur met alors un PC virtuel à la disposition de chaque VM et sert d’intermédiaire entre la machine virtuelle et le système d’exploitation sur l’ordinateur hôte.
L’hyperviseur prend alors le relais entre le matériel virtuel et le matériel réel. Grâce aux processeurs modernes et aux disques SSD, le travail dans une VM est à peine plus lent que dans un système réel. Il faut toutefois faire des concessions, notamment dans le domaine des graphiques 3D. Malgré le support de DirectX 10, OpenGL 3.3 (VMware) ou DirectX 9, OpenGL 3.0 (VirtualBox), les performances de l’hyperviseur ne suffisent pas à fournir des graphiques 3D rapides pour les jeux vidéo ou les benchmarks.
Le PC virtuel peut encore être adapté lors de la configuration d’une VM, par exemple la mémoire vive, le nombre de cœurs CPU, le son, la carte réseau ou le disque dur. Les deux programmes offrent ici une multitude de possibilités, même si la conception et les détails des fonctions diffèrent quelque peu.
L’interface de VMware Player est un peu plus facile à utiliser pour les non-initiés, mais elle est aussi loin d’offrir la richesse fonctionnelle de VirtualBox, comme le montre clairement notre tableau comparatif.
Oracle VirtualBox | VMWare Player | |
---|---|---|
Licence | Privé gratuit | Privé gratuit |
Langue | allemand, anglais | Anglais |
Systèmes hôtes | Linux, Windows, Solaris, MacOS | Linux, Windows |
Systèmes invités | Linux, Windows, Solarid, FreeBSD, MacOS | Linux, Windows, Solaris, FreeBSD, Netware |
Format de disque virtuel | VDI, VMDK, VHD, HDD | VMDK |
Disques durs dynamiques | [yes] | [yes] |
Disques durs fixes | [yes] | [yes] |
Stockage partagé | iSCSI, NFS, SMB (CIFS) | non |
Snapshots | [yes] | [no] |
Clonage de VMs | [yes] | [no] |
Accès à distance aux VM | [yes] * | [no] |
Plusieurs VM en même temps | [yes] | [no] |
VMs cryptées | [yes] * | [no] |
UEFI / démarrage sécurisé | [yes] | [yes] |
Support USB 3.0 | [yes] * | [yes] |
Dossier partagé | [yes] * | [yes] * |
DirectX, OpenGL | [yes] * | [yes] * |
Presse-papiers partagé | [yes] * | [yes] * |
Incorporation de fichiers ISO | [yes] | [yes] |
Réseau | NAT, Réseau NAT, Bridged, Interne, Hôte seul | NAT, Ponté, Hôte seul |
* A propos des extensions d’hôtes
Les deux virtualiseurs peuvent exécuter presque tous les systèmes d’exploitation. Que ce soit MS-DOS, Windows 3.1, Windows XP, Windows 7, Windows 10 ou les serveurs Windows actuels. VMware et VirtualBox sont également adaptés à de nombreux Linux, FreeBSD, Netware ou Solaris. Ce dernier peut également exécuter OS/2 et Mac OS X en tant que systèmes invités.
3.1 Disques durs virtuels comme stockage de données
Les données de la VM sont stockées dans des disques durs virtuels. Les deux virtualiseurs comprennent le format VMDK, VirtualBox également VEDI, VHD (format de fichier d’Hyper-V) ainsi que HDD de Parallels Desktop. Les deux virtualiseurs peuvent créer le disque dur virtuel de manière dynamique ou avec une taille fixe. La variante dynamique permet d’économiser de l’espace disque au début, tandis que la taille fixe occupe l’espace disque alloué au début. Cette dernière variante peut être intéressante pour les disques durs afin d’éviter la fragmentation du disque virtuel, mais elle ne présente aucun avantage pour les disques SSD, car le SSD répartit lui-même les accès en écriture et la fragmentation ne pose aucun problème.
VirtualBox vous offre également la possibilité d’accéder à des mémoires partagées (par exemple iSCSI) et d’y stocker les données au lieu de les stocker sur des disques locaux. L’initiateur iSCSI doit cependant d’abord être connecté à la cible iSCSI vers la VM via la ligne de commande.
3.2 Connexion au réseau
Pour la connexion au réseau, VirtualBox propose quatre modes de fonctionnement.
- En mode NAT, la VM utilise la connexion réseau de l’hôte comme routeur virtuel. La VM peut communiquer avec Internet, mais n’est pas accessible sur le réseau.
- NAT Network, contrairement au mode NAT pur, permet également la commutation des VM entre elles.
- Bridged, en revanche, place la VM sur le réseau comme un PC virtuel avec sa propre interface réseau, comme n’importe quel autre appareil. La VM est ainsi un membre à part entière du réseau actuel et est accessible aussi bien sur le réseau local que sur Internet (si le routeur ne l’empêche pas).
- Le mode Host Only, en revanche, ne permet qu’une communication entre l’hôte et l’invité et sépare la VM du reste du réseau.
VMware ne connaît que trois modes de fonctionnement, mais réunit NAT et NAT Network. Comme le VMware Player ne permet que l’exécution d’une VM, la communication entre les VM ne joue aucun rôle.
3.3. snapshots et clones
VirtualBox peut à tout moment sauvegarder un snapshot de la VM. Toutes les modifications effectuées après ce point de sauvegarde peuvent être annulées ultérieurement. C’est surtout très pratique pour tester des programmes et des paramètres. VMware ne propose cette fonctionnalité pratique que dans Workstation Pro.
Une autre fonctionnalité est le clonage de VM. Il est ainsi possible de créer un clone d’un système d’exploitation à partir de n’importe quel point de sauvegarde. VirtualBox peut alors créer un clone autonome ou un clone lié. Dans la deuxième variante, le système d’exploitation cloné utilise les données de la première VM et les complète avec les nouvelles données de la VM clonée. Un exemple serait d’installer Windows 10 dans une VM et de créer ensuite un clone sur lequel vous installez Office 365. Cette procédure vous permet d’économiser de l’espace disque, car le Windows de base n’est utilisé qu’une seule fois pour les deux VM. L’inconvénient réside toutefois dans le fait que la VM d’origine doit toujours être présente.
Pour le clonage également, VMware renvoie à la Workstation Pro payante et renonce à cette fonction dans la variante Player.
3.4 Extensions de gaz et outils VMware
Toutes les fonctions ne sont pas directement disponibles après l’installation d’un système d’exploitation dans une VM. Tant VirtualBox que VMware Player nécessitent pour cela une installation complémentaire de pilotes dans le système invité.
Dans le cas de VirtualBox, ce pack s’appelle Extension de l’invité, mais il est également appelé Extension Pack ou Guest Additions.
Dans le conseil Comment installer l’extension d’invité de VirtualBox, vous apprendrez comment installer et configurer l’extension d’invité de VirtualBox.
VMware désigne ce paquet sous le nom de VMware Tools. Les deux paquets offrent d’autres fonctionnalités comme un dossier commun qui sert de dossier d’échange entre l’hôte et l’invité.
Un presse-papiers partagé, une sortie graphique améliorée ou la prise en charge de l’USB 3.0 font également partie des extensions du gaz. VirtualBox offre en outre d’autres fonctions telles que
- démarrage PXE Intel
- cryptage du disque dur avec AES
- Prise en charge du protocole VRDP (VirtualBox Remote Desktop Protocol)
Grâce au support USB, qui est déjà possible chez VMware sans les extensions de gaz, vous pouvez connecter des appareils USB raccordés à l’hôte à la VM et utiliser ainsi des disques durs externes, des clés USB, des imprimantes, des scanners et bien d’autres choses encore dans l’autre système d’exploitation, à condition que les pilotes appropriés y soient installés.
Tant VirtualBox que VMware Player peuvent connecter ou déconnecter directement les périphériques USB via des icônes dans la fenêtre du programme.
4. Hyper V comme alternative ?
Windows 7 contenait déjà un virtualiseur avec Virtual PC, qui a été remplacé par Hyper-V avec Windows 8. Hyper-V est également inclus dans les éditions Professional, Education et Enterprise de Windows 10 ainsi que dans Windows Server et peut rivaliser en termes de performances et de fonctions de base avec VirtualBox et VMware Player présentés ici, et présente l’avantage d’intégrer l’hyperviseur directement dans le système d’exploitation. Hyper-V dispose ainsi de fonctions telles que la gestion dynamique de la mémoire, grâce à laquelle la mémoire maximale allouée n’est pas directement utilisée si la VM n’en a pas besoin actuellement.
Par rapport à VirtualBox et VMware Player, l‘utilisation d’Hyper-V n’est pas aussi accessible. Le gestionnaire Hyper V permet de créer et de gérer des machines virtuelles, ce qui rappelle beaucoup les consoles de Windows Server.
.Des fonctions comme par exemple l‘utilisation de matériel externe comme des imprimantes ou d’autres périphériques USB doivent d’abord être activées de manière compliquée.
Dans l’article Hyper-V dans Windows 10 : comment installer et utiliser le virtualisateur, nous avons expliqué en détail comment installer le virtualisateur, le configurer comme hôte et exécuter des systèmes invités dans une VM.
5. VirtualBox vs VMWare – notre recommandation
VirtualBox et VMware Player sont tous deux de très bons virtualisateurs. L’utilisation est différente, mais moderne pour les deux produits, même si l‘interface et l’utilisation de VMware Player nous plaisent davantage. En revanche, son interface n’est disponible qu’en anglais.
En ce qui concerne l‘étendue des fonctions, on remarque malheureusement que VMware a fortement limité la variante gratuite. L’exécution d’une seule VM à la fois ainsi que l’absence de snapshots pratiques font que VMware Player n’est intéressant que pour les utilisateurs qui ne veulent exécuter qu’une seule VM à la fois et qui renoncent à d’autres options.
Pour les utilisateurs privés, VirtualBox est à notre avis le meilleur paquet global dans la lutte entre VirtualBox et VMware.